« La gentillesse engendre l’amabilité envers autrui, mais qu’en est-il avec soi ? »
La gentillesse se révèle sous une parure de bienveillance. Elle soutient dans des circonstances d’abattement, aide à soigner les plaies du cœur, accompagne dans les moments de solitude, écoute sans juger les souffrances, apporte un sourire aux larmes, comprend sans prendre parti, tient la main en silence. Semblable à une épaule se présentant au travers de personnes dont les qualités telles la bonté, la simplicité, l’humilité, l’amabilité la sincérité, la patience,…se manifestent généreusement mais ne présageant aucun retour. Ses ailes se déploient, naturellement, là où la voie s’expose libre, autrement dit, la gentillesse se dépose si le cœur s’y prête.
Et pour soi, comment se traite-t-on lorsque les douleurs émotionnelles se manifestent ? Chacun porte son histoire contenant des épisodes heureux et malheureux, joyeux et tristes... Cependant, tous les événements s’observent avec le même regard. Accueillir des aspects de soi « abimés » avec gentillesse car ce sont nos « petits enfants » désemparés ne pouvant grandir et mûrir seuls. Ils se montrent si accablés qu’il paraît absurde, inefficace de les traiter de façon brutale. Pourtant, à un moment donné de sa vie, toute personne s’est confrontée, en se comportant durement avec elle-même, par un auto-jugement négatif et culpabilisant.
Aussi, lorsque des soins s’opèrent, la guérison s’installe progressivement permettant ainsi, la libération des blessures. La vie se poursuit douce, légère parce que des lésions cicatrisent. Un mieux-être se manifeste par un sentiment de plénitude et le besoin de revenir à une simplicité d’être émerge. Par conséquent, une mutation s’accomplit, entièrement, dans la structure de l’être.
En définitive, la gentillesse avec soi implique de débrider son propre cœur. Mais, si nous sommes gentils avec nous-même, alors, nous agissons, naturellement et sincèrement, de la même manière avec autrui.
A méditer… gentiment.
Laurence Pellan
