Délestage automnal
Saison automnale, période propice au délestage de ce qui ne nous appartient plus. Et pourtant, nous nous accrochons à des réminiscences d’événements passés. Peut-être, pour nourrir une peur qui surgit à l’idée d’un futur encore vierge ou remplir un vide inconfortable. Une impression de se sentir vulnérable à la pensée de déposer nos « petites affaires ». Mais, si nous observons les arbres dépouillés de leurs feuilles, paraissent-ils fragilisés ?
Prendre le temps de se déposer, comme le montre la nature, permet de trier l’essentiel et le superflu. Nous prenons conscience de ce que nous avons réellement besoin et libérons ainsi le « fouillis » à l’intérieur de soi. S’en suit un sentiment de légèreté en pensant que nous aurions pu le faire plus tôt. Si cela n’a pas été le cas, c’est probablement, à cause de nombreuses craintes obscurcissant notre horizon. Mais, si nous contemplons un paysage dénudé, en percevons-nous quand même la beauté ?
Ecouter le souffle du vent ressemble aux murmures de notre petite voix qui nous guide pour ôter les doutes, les confusions…telle des poussières déposées depuis trop longtemps.
Vivre ces instants en s’imaginant que nous nous baladons dans notre forêt intérieure pour enlever tous les faux « accroche-cœurs », ceux qui entretiennent des liens illusionnants.
L’automne invite à prendre du temps pour soi, pour se vider des « trop-pleins » qui nous encombrent et nous alourdissent.
Et sans doute, dans l’espoir, d’entendre notre cœur palpiter la douceur du temps.
Laurence Pellan