Perception nouvelle au regard déssillé

A la brisure de ses croyances, à la tombée de ses masques, au dessillement de son regard, à la levée de ses illusions, l’humain se retrouve démuni, seul et agenouillé. Et pourtant, une beauté transparait dans l’achèvement de ses mensonges cousus au fil de ses blessures. L’humilité est la grâce d’un cœur dépouillé. Le vernis d’apparence s’est écaillé laissant place à la nacre de son âme. C’est à cet endroit que le guide sa conscience en éveil. S’intègre cellulairement le Langage. Celui qui récite la poésie céleste. Opter pour la version spirituelle de la vie manifestée au-delà du visible. La Vie ne présente jamais des circonstances pour affaiblir l’humain mais pour le sortir de ses ornières et l’élever.

A cette compréhension, une renaissance s’exprime au soleil levant de son âme. En garde rapproché, il est au contact de son corps qui transmet les besoins essentiels. Là, c’est un Silence nourricier. Juste être au cœur de son immensité, ancré à son Verbe. Le dénuement de certaines croyances symbolise la dissolution de la membrane matricielle terrestre. L’énergie de vie circule dans une dimension nouvelle. La pause de l’esprit offre l’espace nécessaire et le temps idéal. La marche est en route. Il en suit les pas. La confiance offre l’étole soyeuse sur ses épaules délestées. La verticalité se ressent joyeuse et légère. Absence d’un monde illusionné pour une présence reliée.

Être en Présence, De là, la Vie rayonne en toute simplicité, un sourire, une main tendue, une épaule, une écoute, …Oui, le temps du silence est un printemps bourgeonnant sous un ciel bleu pastel de l’hiver. Intégration que le Céleste s’arbore par l’humilité agenouillée. Que le Tout se manifeste au dépourvu. Que la richesse de l’âme brille en l’humain désargenté de son égo. Que la Foi supplante les doutes. Que l’Amour éloigne les peurs.

Telle une prophétie, le Mystère écrit sa poésie divine à la plume de l’âme.