« La Vie est comme une vaste demeure à découvrir. Celui qui demeure dans son cœur, découvre sa propre vastitude ».
Perdu dans son conglomérat émotionnel, l’être ignore comment trouver la bonne orientation. Grimpant les collines, descendant les vallées de ses paysages intérieurs, il peine comme il traîne ses peines de son cœur alourdi. Il marche les épaules voûtées sous la voûte céleste parée pourtant d’étoiles brillantes. Le regard tourné vers le sol, il reste aveuglé par les tourmentes poussiéreuses de son mental. Il se cloître dans sa nuit noire.
L’être cherche, alors, des solutions à l’extérieur pour l’aider à surmonter les multiples malaises qui le traversent. Cheminer en étant accompagné est une nécessité pour apprendre à se connaître, à se découvrir, à se libérer. Pour autant, lorsque le temps est propice, progressivement, cette conversion engage à se rencontrer seul, tel un face à face, pour déceler les multiples facettes miroitant en soi. Lustrer chaque fenêtre de sa demeure, en ouvrant son cœur, augure d’une autonomie que chacun adopte au fur et à mesure de l’abandon de ses résistances. Ces résistances reflètent les peurs qui s’effacent par le regard compatissant qui leur est accordé.
Ainsi, au sein de sa propre demeure, la lumière éclaire les réponses aux questionnements intérieurs. Il paraît inutile de solliciter à l’extérieur de soi le visible, jusque-là imperceptible par manque de clairvoyance. Peut-être, des particules de confusion et de doute farderont encore les vitres, du fait de leur présence « ancestrale », mais l’amour grandissant en soi les dissoudra peu à peu. Cet amour déverrouille les derniers cadenas de la demeure, élimine les obstacles, libère les blocages. L’espace ainsi crée, dévoile des parties cachées demandant à être explorées.
Finalement, un vaste potentiel demeure en chaque être. Là où demeure le Soi.