Face à des situations, ce n’est pas tant la parole ou l’attitude d’autrui qui est importante que nos réactions. On peut en vouloir à l’autre parce qu’on s’est senti froissé, vexé. Notre orgueil subit un affront et par ricochet, notre égo, blessé, réagit de manière instinctive. En fonction de la personnalité et de ce qui se trame en lui, soit il va au combat, soit il prend la fuite, soit il se tait.
Qu’a-t-il besoin de se manifester précipitamment si ce n’est pour protéger ou défendre des aspects fragilisés où il se sent insécure, apeuré, stressé …
Que ce soit avec nos proches, compagnon, compagne, enfants, parents…lorsque des propos provoquent des réactions, ils réveillent forcément des aspects de soi vulnérables, pouvant être parfois inconscients, sinon, ce qui se dit serait accueilli de manière équanime, posée, détachée.
S’amuser à s’observer dans une situation peu sollicitante émotionnellement pour sonder nos mouvements intérieurs mais maitrisés à l’extérieur. Admettre, en toute humilité, qu’on s’est senti touché et essayer de mettre des mots. Remontent, alors, à la surface des croyances émotionnelles, auxquelles on s’est identifié, en lien avec notre histoire de vie. De fil en aiguille, on démonte les attaches où s'étaient tissés des affects.
C’est en prenant contact avec nos états intérieurs, en se remettant en cause et en sondant ce qui s’est révélé perturbant dans notre cœur qu’on s’émancipe de nos croyances érigées du passé.
Nos réactions ne sont donc pas à combattre, à commenter, à critiquer. Nos auto-jugements les nourrissent et elles prennent ainsi plus de pouvoir. Par conséquent, elles sont à accueillir avec bienveillance car ce sont des opportunités pour nous libérer de nos prisons.
Pour finir, plus la relation à soi est authentique et sincère, plus les relations dans notre environnement se montrent fluides et harmonieuses du fait que nous sommes de moins en moins en conflit avec nous-même.
Laurence Pellan
Accompagnatrice psycho-spirituelle