La Solitude : une rencontre méditative
« La solitude est un temps de silence pour se rencontrer. De là, si on côtoie parfois l'abîme de ses peurs, c’est pour mieux atteindre la cime de son cœur ».
Longer les rives de son existence dans une marche silencieuse afin de prendre contact avec soi. Écouter ses profondeurs qui s’expriment parce qu’elles ne trouvent plus d’espace pour être occultées ou refoulées ou fuies. Des pas nécessaires ouvrant la porte d’un cœur blessé, des pas utiles pour entendre les voix souffrantes osant enfin s’épancher.
Durant ce temps à soi, à l’image d’une rencontre embellie par la présence d'un soleil amical en présence de sa conscience, un lâcher prise, passant par le corps, sur des perceptions inconfortables se manifeste. Elles émergent dans ce vide. Celui-ci se remplit à la fois de peines, chagrins, déceptions d’un cœur en berne puis d’argumentations, de propos psychologiques d’un mental en défense. Un mélimélo, où la partie enfantine (le corps émotionnel) s’exprime et la partie égotique qui tente de prendre le dessus par l'esquive des maux.
Ces dualités en soi peignent des couleurs opposées. Seul un silence intérieur apporte l’éclairage. Ce silence est source d’inspiration parce que c’est un temps de recueillement qui réunifie, un lieu où se dessinent les vérités des mensonges, les réalités des illusions.
En conséquence, la solitude se destine à une exploration des aspects de soi en vue de dénouer des attaches préjudiciables, libérer des fausses pensées, panser des douleurs … C’est une plongée dans son intimité servant à clarifier ses états intérieurs.
Et c’est lors d’une flânerie en présence de soi, que de belles opportunités se présentent pour s’effeuiller, de la même manière des feuilles se détachant naturellement des arbres au souffle du vent.
En définitive, la marche esseulée n’est plus, elle s’avère être un cheminement en compagnie de Soi. Une promenade où le silence murmure quelques sagesses pour son bien-être et l’évolution de son âme.
Laurence Pellan