La solitude comme d’âme de compagnie

Une inconnue, aussi surprenante qu’inattendue qu’est la solitude, frappe à la porte. Que faire ? Ouvrir à cette inconnue de passage ou rester sourd à son appel ? Il en est ainsi des inédits qui se présentent sans plus attendre et face auxquels l’esquive est mise à rude épreuve. Et la solitude fait peur par le sentiment de vide, d’espace inoccupé qu’elle génère humainement. Rescapée de l’oubli, elle s’invite parfois au cœur  d’un tourbillon.

Et ce maelström étourdissant se présente peut être pour une pause. Pause initiatique pour un cœur toujours en exil de lui-même. Peu habitué à se rencontrer, la solitude lui semble étrangère. A force de remplir par l’extérieur le vide douloureux intérieur, c’est devenu un passant dans sa propre maison jusqu’à perdre la clé de sa porte d’entrée.

Alors, seul, éperdu, la solitude le convoque. Et cette solitude se fait d’âme de compagnie à la conscience du cœur répondant à l’invitation. Quelques pas sembleront hésitants sur cette voie désertique. Et pour cause, il est de source notoire que l’égo préfère rester dans sa zone de confort où il se sent en sécurité. Mais le désert n’est qu’apparence seulement car, pour celui qui le traverse, se dessine l’oasis.  Là où l’Un Connu palpite au cœur apaisé du voyageur téméraire.