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Le détachement


« Le détachement est de regarder sa vie sans s’identifier, l’observer en prenant acte de ce que s’y manifeste, en tenant compte de ce qui nous appartient et ce qui ne l’est pas. Cet état d’être offre une liberté d’actions dans le respect de soi et d’autrui. Là où les conditionnements, devoirs, obligations ou toute autre forme d’assujettissements ne peuvent prendre forme ».

Nous nous complaisons souvent  dans des « soi-disant » obligations morales en n’osant refuser de rendre service suite à une requête. Lorsque nous agissons dans cette énergie, nous remarquons l’apparition de dissensions au sein de la relation et de l’expérience, mais qui pour autant ne se verbalisent pas. C’est tel un orage qui  gronde en retenant les éclairs. Ces procédés se réitèrent, creusant des sillons de plus en plus profonds et créant de l' amertume et autres ressentis négatifs. Certaines plaintes émergent silencieuses dans un cœur lourd, tandis que d’autres se regimbent sous forme de critiques, jugements. Et comme le corps émotionnel enregistre et accumule les « déceptions », les propos négatifs amplifient les malaises intérieurs.

Hors, nous avons la liberté de dire oui ou non dans telle ou telle situation. Cependant, l’acquiescement de principe cache, en fait, des peurs, telles la peur de déplaire, la peur de perdre des liens affectifs, la peur d’être désapprouvé…et surtout, la peur inconsciente de ne pas être aimé. Ces agissements, sur fonds de doute, d’incertitude créent une atmosphère émotionnelle délicate dans laquelle nous circulons maladroitement et dont,  nous ne tirons aucun profit. Aussi, tant que perdure la croyance du « faire », cela engendrera des résultats malheureux. Puis, pris dans nos tourmentes, nous présumons que l’extérieur se remettra en question et, par voie de conséquence, l’espoir de voir évoluer la situation. Encore un leurre douloureux dans lequel notre persona se conforte pour éviter la confrontation à ce qui se passe.

Ne nous attendons donc pas à des changements, d’autant plus si nous nous acclimatons à cet air ambiant, car cette attitude est une forme d’adhésion, d’approbation. En effet, nous validons ce qui se vit puisqu’aucune contestation ne se manifeste. Aussi, pour mettre fin à de tels contextes, il appartient à chacun d’oser contacter ses ressentis, d’interroger ses parties de soi qui restent muettes et qui subissent de manière continue. Si nous souhaitons reprendre le pouvoir sur notre vie, nous devons impérativement être lucide, honnête avec nous-même. Si nous voulons être acteur, c’est-à-dire, prendre librement de justes décisions et ne plus ressentir nos « oui » comme des astreintes,  nous n’avons d’autre choix que celui de nous regarder dans notre propre miroir.

Certes, cette démarche peut sembler contraignante au niveau de notre personnalité, mais cette part de soi restera esclave aussi longtemps que nous laisserons les peurs gouverner notre existence. C’est la seule issue pour entériner  des schémas répétitifs souffrants et se libérer des faux devoirs. Cette étape franchie, nous abordons notre vie avec un autre regard. La réponse à toute demande, telle qu’elle soit, s’accomplit avec le cœur. Ce cœur qui sait acquiescer ou refuser avec discernement, car détaché de toute attente.

Laurence Pellan

Accompagnatrice psycho-comportementale et spirituelle


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L'auteur

Laurence Pellan est thérapeute psycho-comportementale et hypnopraticienne à Pléneuf Val-André, elle partage dans ce blog, ses pensées, ses textes et ses inspirations.

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