« Accepter toutes les parties de son être, y compris les plus enténébrées, est primordial pour être soi-même »
Être soi-même, c’est oser dire tout haut ce qu’on pensait tout bas, affirmer sa raison d’être, avoir le courage d’agir selon ses convictions, dévoiler progressivement des parties de soi, être authentique dans ses actes, agir en écoutant son cœur, s’ouvrir tout en se respectant, parler de ses idéaux, exprimer ses potentiels…
Pour cela, il est nécessaire de se délester, en conscience, des fardeaux devenus superflus. Parfois, des complications surviennent lorsque des émotions sont liées à ces charges. Certaines résistances se montrent plus difficiles que d’autres à dissoudre. Cependant, après une approche conciliante, ces blocages s’écartent.
Pensant être libéré de nos souffrances, on remarque que certains comportements réapparaissent empêchant d'être soi. Un voyant interne s’allume indiquant qu’une partie de nous se déroute. Alors, en prenant un temps pour sonder, ressentir cette "alerte", on sent une colère, un agacement, un énervement… émerger. La réponse à cette "friction intérieure" est le fait de ne pas avoir conscientisé la totalité d’un ressenti émotionnel en lien avec le vécu de notre passé et/ou admis tous les anciens rôles interprétés dans notre histoire.
Alors, pour être véritablement soi-même, cela passe par l’accueil, non seulement, de toutes les facettes de soi, y compris les personnages les moins gratifiants, mais aussi tous les événements qui se sont déroulés. On comprend qu’on en est là aujourd’hui grâce à ce vécu. Cette reconnaissance de ce passé, tel qu’il a été, apaise profondément.
Enfin, le fait d’accepter TOUT le chemin et d'avoir une vision "pacifiée" sur sa vie, permet de se détacher et de laisser partir l’ancien. C’est comme jeter de vieux livres au feu pour alléger des étagères. On a le sentiment de vider pour créer un nouvel espace. Ce processus peut être apparenté à une renaissance.
Pour être soi-même, il est donc essentiel de se sentir harmonieux, serein.
Finalement, peut-être suffit-il de naître à « soi-m’aime » pour enfin n’être que soi-même ?
Laurence Pellan
Accompagnatrice psycho-spirituelle