La Solitude : une rencontre méditative

« La solitude est un temps de silence pour rencontrer la profondeur de son âme. De là, on côtoie l'abîme des peurs pour atteindre la cime du cœur ».

Longer les rives de son existence dans une marche silencieuse afin de prendre contact avec soi. Écouter ses profondeurs qui s’expriment parce qu’elles ne trouvent plus d’espace pour être occultées ou refoulées. Des pas nécessaires ouvrant la porte d’un cœur blessé, des pas utiles pour entendre les voix souffrantes osant enfin s’épancher.

Durant ce temps à soi, à l’image d’une rencontre embellie par la présence d'un soleil amical, un lâcher prise sur des perceptions inconfortables se manifeste. Elles émergent dans ce vide. Celui-ci se remplit à la fois de peines, chagrins, déceptions puis de sourires, bienveillance, tolérance. Un mélimélo, où une partie enfantine (le corps émotionnel) se plaint, s’énerve, pleure… et l’autre, la partie adulte (le cœur serein) réconforte comprend, accueille...

Ces dualités en soi peignent des couleurs opposées. Seul un silence intérieur apporte l’éclairage indispensable pour découvrir les bonnes nuances. Ce silence est source d’inspiration parce que c’est un temps de recueillement qui réunifie, un lieu où se dessinent les vérités des mensonges, les réalités des illusions.

En conséquence, la solitude se destine à une exploration des aspects de soi en vue de dénouer des attaches préjudiciables, libérer des fausses pensées… C’est une plongée dans son océan intime servant à clarifier ses états d’âme. Cette âme qui souhaite se révéler mais pour cela, elle doit être dégagée des ombres.

Et c’est lors d’une flânerie en présence de soi, que de belles opportunités se présentent pour « s’effeuiller », de la même manière des feuilles se détachant naturellement des arbres au souffle du vent.

En définitive, la marche esseulée n’est plus, elle s’avère être un cheminement en compagnie de Soi, une promenade où le silence partage quelques sagesses émanant de l’âme.

Laurence Pellan