Reconnaître sa valeur
« Celui qui contacte sa Lumière, est souverain en son royaume. Il n’est plus en quête d’une quelconque validation extérieure puisqu’il reconnait, en lui-même, sa propre valeur ».
La course afin d’obtenir un prix, un satisfécit, dans le but d’être remarqué, témoigne d’un manque de reconnaissance vis-à-vis de soi. Alors, on s’engage dans des actions pour combler ces « vides » existentiels. Pourtant, les résultats s’avèrent décevants car ils ne correspondent jamais aux attentes de l’égo. Et oui, c’est lui qui ressent le besoin d’être contemplé parce qu’il aime être aux premières loges et parader dans ces représentations factices. Durant son enfance, il n’a pas su ou pu trouver les ressources lui permettant de s’affirmer. Diverses raisons expliquent ce comportement : par peur du rejet, par manque de confiance et d’amour, par timidité, par inconscience… La liste est loin d’être exhaustive. Il a ainsi navigué, en surface, à l’aide de bouées de secours. Puis, après plusieurs traversées dans des mers plutôt agitées dans lesquelles il s’est senti immergé, il entend l’Echo de la Vie, l’interpeller lui signalant un autre cap à atteindre.
A cette écoute, il observe que les différentes voies empruntées l’ont conduit à la périphérie de lui-même, mais jamais en son centre. Hors, seul le cœur symbolise le port d’attache, car il n’est d’autre lieu où l’ancre peut être arrimée. Mais, l’accostage s’avère complexe à cause des regards courroucés posés sur lui-même. Ces « vues » de la personnalité divergent en fonction de l’identification adoptée en vue d’une adaptation conforme à la norme. Des rôles de composition dans une société où le « paraître » ne laisse aucune place au « par Être » et où l’égo joue de sa superbe. Toutefois, ce jeu cesse lorsque la recherche d’une vie plus profonde, plus vraie, plus authentique, se manifeste. Seulement, des préjugés prennent forme au travers de sentiments et d’émotions variées. Ces états se distinguent sous les traits de la critique, du blâme, de la honte, de la colère, de la tristesse, du remords, de la culpabilité, de l’indignité, de l’amertume, de l’humiliation, du reproche… et ces masques se portent instinctivement. Ce sont de « faux-semblants » qu’il convient de changer.
Le chemin de l’apaisement se profile au fur et à mesure que les vérités s’écrivent et s’impriment dans le mental, soulagent et s’harmonisent avec le cœur. Là où les croyances dessinaient le paysage extérieur, les valeurs parfument l’intérieur. L’être effectue un demi-tour sur lui-même avec l’envie d’ôter les parasites devenus des étrangers. Ses intérêts évoluent, mutent, et il se concentre, désormais, sur ses nouvelles aspirations. Ainsi, il se rapproche de sa nature essentielle, son âme. Cette présence le soutient, de manière inconditionnelle, dans sa démarche. Une complicité s’affine constamment parce que ce duo danse harmonieusement sur une même vibration. Il recontacte ses valeurs, jusque-là non déployées par l’absence d’estime, d’audace et multiples autres raisons plus ou moins regrettables. Par contre, dès lors que les croyances se libèrent, les anciens schémas se transcendent par l’éclat d’un sourire reflétant le rayonnement intérieur, par la brillance des yeux dévoilant la joie de l’âme.
En conclusion, la quête d’un « faire valoir » dans l’intention de légitimer sa présence se dissout. Naturellement, l’être s’épanouit dans la reconnaissance de ce qu’il est vraiment, une âme lumineuse.
Laurence Pellan
